Un appel intersyndical a été lancé par la CGT, la FSU et Solidaires pour une journée d’action interprofessionnelle le mardi 2 décembre.
Cette journée d’action
survient à un moment où le « feuilleton » budgétaire se
poursuit : les député·es ont rejeté la partie recettes du projet de budget
de l’État à la quasi unanimité (400 contre, 1 pour, 84 abstentions) –
unanimité trompeuse qui cache mal des motivations contradictoires. De ce
fait, c’est la version initiale du projet de budget qui est partie au Sénat où
la droite a déjà annoncé qu’elle allait détricoter le peu de mesures
progressistes qui y figure.
Les 3 organisations à
l’initiative de l’appel ne s’y sont pas trompées. Elles ont inscrit dans leur
déclaration commune que c’était le moment d’amplifier les mobilisations, de
mettre la pression pour « obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale
dans ce budget ». Nous partageons l’objectif de vouloir « enterrer
toutes les régressions, gagner l’abrogation de la réforme des retraites et
obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics ».
Il faudra effectivement une
puissante mobilisation pour imposer un « autre budget » et la
satisfaction des revendications populaires à un gouvernement et un patronat qui
ne veulent rien lâcher. Et surtout pas les privilèges des ultra riches (rejet
de la taxe Zucman) ni les 211 milliards d’aides publiques versées aux
entreprises chaque année. A preuve, le tour de passe-passe sur la suspension de
la contre-réforme des retraites : simple décalage, l’âge de départ à 64 ans
continuera à s’appliquer aux personnes nées en 1969 et après. A preuve aussi,
l’opposition farouche du MEDEF à l’augmentation des salaires et des
pensions ; il l’a clairement démontré en bloquant les négociations de
l’ARRCO sur la revalorisation des retraites complémentaires.
Cette mobilisation peut se
construire pas à pas et dans la durée, s’élargir au-delà même des lieux de
travail, s’appuyer localement sur la mobilisation citoyenne. C’est aussi le
sens de la déclaration des trois centrales syndicales appelant « toutes celles
et ceux qui sont frontalement attaqué·es par ce budget » à s’organiser sur
les lieux de travail et dans les territoires. Le 2 décembre, la colère sociale
doit pouvoir s’exprimer fortement et poser l’exigence d’aller prendre là où il
est l’argent nécessaire à la satisfaction des besoins de la Société.
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