27 novembre 2025

DANS LA RUE, LE 2 DÉCEMBRE, POUR LES SALAIRES ET CONTRE L’AUSTÉRITÉ

Un appel intersyndical a été lancé par la CGT, la FSU et Solidaires pour une journée d’action interprofessionnelle le mardi 2 décembre.

Cette journée d’action survient à un moment où le « feuilleton » budgétaire se poursuit : les député·es ont rejeté la partie recettes du projet de budget de l’État à la quasi unanimité (400 contre, 1 pour, 84 abstentions) – unanimité trompeuse qui cache mal des motivations contradictoires. De ce fait, c’est la version initiale du projet de budget qui est partie au Sénat où la droite a déjà annoncé qu’elle allait détricoter le peu de mesures progressistes qui y figure.

Les 3 organisations à l’initiative de l’appel ne s’y sont pas trompées. Elles ont inscrit dans leur déclaration commune que c’était le moment d’amplifier les mobilisations, de mettre la pression pour « obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale dans ce budget ». Nous partageons l’objectif de vouloir « enterrer toutes les régressions, gagner l’abrogation de la réforme des retraites et obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics ».

Il faudra effectivement une puissante mobilisation pour imposer un « autre budget » et la satisfaction des revendications populaires à un gouvernement et un patronat qui ne veulent rien lâcher. Et surtout pas les privilèges des ultra riches (rejet de la taxe Zucman) ni les 211 milliards d’aides publiques versées aux entreprises chaque année. A preuve, le tour de passe-passe sur la suspension de la contre-réforme des retraites : simple décalage, l’âge de départ à 64 ans continuera à s’appliquer aux personnes nées en 1969 et après. A preuve aussi, l’opposition farouche du MEDEF à l’augmentation des salaires et des pensions ; il l’a clairement démontré en bloquant les négociations de l’ARRCO sur la revalorisation des retraites complémentaires.

Cette mobilisation peut se construire pas à pas et dans la durée, s’élargir au-delà même des lieux de travail, s’appuyer localement sur la mobilisation citoyenne. C’est aussi le sens de la déclaration des trois centrales syndicales appelant « toutes celles et ceux qui sont frontalement attaqué·es par ce budget » à s’organiser sur les lieux de travail et dans les territoires. Le 2 décembre, la colère sociale doit pouvoir s’exprimer fortement et poser l’exigence d’aller prendre là où il est l’argent nécessaire à la satisfaction des besoins de la Société.

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